Description : déficit moteur, sensation de faiblesse ou diminution de la force musculaire ; le patient se plaint de difficultés à mouvoir un ou plusieurs membres ou de perturbation de la marche.
Description : perturbation de la marche, des gestes de la vie quotidienne ou de l’écriture, sans déficit moteur.
Maladresse ou lenteur gestuelle : difficulté pour bricoler, enfiler une aiguille, couper la viande, servir et boire un verre, bris fréquent de vaisselle (maladresse du syndrome cérébelleuxsyndrome cérébelleux, lenteur du syndrome parkinsoniensyndrome parkinsonien ).
Description : illusion de déplacement du corps par rapport à l’environnement ou inversement.
Le vertige peut être : rotatoire (sensation de manège), horizontal, vertical ou sensation moins bien définie de perte d’équilibre, de balancement, de mal de mer. Peut s’accompagner de nausées , vomissements et/ou signes végétatifs : pâleurpâleur, sueurssueurs, bradycardiebradycardie.
Attention : les patients emploient souvent à tort le terme de « vertige » alors qu’ils ont en fait une sensation de dérobement des membres inférieurs, une instabilité, un flou visuel ou une peur de tomber...
Orientation étiologique : syndrome vestibulaire.
Description : anomalies de la phonation, de l’articulation ou du timbre de la voix, sans trouble du langage (sans aphasie).
Description : perceptions sensitives anormales.
Description : anomalies de l’acuité visuelle, du champ visuel ou de l’oculo-motricité. Il faut préciser :
Le patient voit moins bien.
Lacune ou restriction de l’espace perçu par un œil ou par les deux yeux
Vision double ou « flou visuel »
Préciser :
Description : douleurs de l’extrémité céphalique.
Examen clinique :
Orientation étiologique :
Description : anomalies de contrôle des fonctions génitales, de la miction (émission d’urine) et de la défécation (émission de selles).
Anomalie ou disparition des érections et/ou de l’éjaculation.
Diminution ou abolition des capacités à déclencher une miction volontaire
Explication physiopathologique : syndrome médullaire ou syndrome neurogène périphérique.
Capacité de conserver et d’évoquer des états de conscience, des expériences vécues et des informations appartenant au passé.
Recherche d’une déformation, amyotrophieRecherche d’une déformation, amyotrophie.
Description : déficit moteur (diminution de la force musculaire).
Epreuves 1. des bras tendus, 2. de Barre et 3. de Mingazzini
Membres supérieurs : épreuve des bras tendus : chute du membre déficitaire ou simple « main creuse ».
Membres inférieurs : épreuve de Barré et épreuve de Mingazzini = chute du membre déficitaire.
Le patient exécute un mouvement pendant que l’examinateur s’oppose à celui-ci. Tester tous les groupes musculaires et comparer les 2 côtés.
Plégie ou paralysie = déficit total, parésie = déficit incomplet
1. Tractus pyramidal ou cortico-spinal (syndrome pyramidal), 2. motoneurone périphérique (syndrome neurogène périphérique), 3. jonction neuromusculaire (syndrome myasthénique), 4. muscle squelettique (syndrome myogène).
Explication physiopathologique : un tonus normal nécessite l’intégrité des deux motoneurones du système moteur « élémentaire » : (1er motoneurone du tractus pyramidal et 2e motoneurone périphérique) et des systèmes de contrôle du mouvement (noyaux gris centraux, cervelet, voies de la sensibilité proprioceptive « système lemniscal »).
Description (examen bilatéral sur un patient détendu ne faisant aucun mouvement volontaire) :
Il peut être :
Explication physiopathologique : réponse directe des fibres musculaires à leur stimulation mécanique avec contraction.
Description : avec un marteau réflexe : percuter chaque corps musculaire.
Situation normale : contraction ou réponse idiomusculaire.
Situations pathologiques :
Explication physiopathologique : activité involontaire d’un effecteur (musculaire) en réponse à la stimulation d’un récepteur (ostéo-tendineux ou cutanéo-muqueux) ; chaque réflexe a un centre déterminé au niveau de la moelle ou du tronc cérébral, mais est également soumis à des influences supra-segmentaires.
Description : avec un marteau à réflexe : percuter un tendon ou le périoste, après avoir obtenu un relâchement musculaire le plus complet possible, observer la réponse obtenue en notant sa vivacité et en la comparant à celle du réflexe controlatéral.
Si les réflexes sont faibles, on peut utiliser des manœuvres de renforcement :
Les réflexes ostéo-tendineux sont normalement présents et symétriques de vivacité variable d’un patient à l’autre et d’un moment à l’autre.
Ils peuvent être :
Description : patient debout, les bras le long du corps, jambes dévêtues et pieds nus
Epreuve de Romberg : rapprocher les pieds talons joints, puis demander au patient de fermer les yeux.
Description : patient debout, piétine sur place, les yeux fermés.
Situation normale : reste sur place.
Situation pathologique : tendance reproductible à la rotation vers la droite ou la gauche ( syndrome vestibulaire syndrome vestibulaire).
Description : patient debout ou assis, tend les bras devant lui, doigts écartés, yeux ouverts puis fermés.
Situation normale : les mains restent immobiles.
Situation pathologique : main instable ataxique = lors de l’occlusion des yeux tendance à la chute des doigts, chacun pour son propre compte, entrecoupée de contractions tendant à rétablir la position initiale (ataxie proprioceptive).
Description : patient debout les yeux fermés, pointe les index, bras tendus, devant lui.
Situation normale : les index restent immobiles.
Situation pathologique : déviation des index = lente, lors de l’occlusion des yeux, latéralisée et reproductible (syndrome vestibulaire).
Description : demander successivement au patient de marcher nu-pieds.
Description : examen de la précision et de la rapidité d’exécution des mouvements (à faire si la force est normale).
Situation pathologique :
Description : examiner le patient au repos, lors de la station debout, la marche et les mouvements volontaires.
Description : oscillation rythmique involontaire décrite par tout ou partie du corps autour de sa position d’équilibre.
Explication physiopathologique : la sensibilité est véhiculée de la périphérie jusqu’au cortex cérébral par 2 systèmes. Le système spinothalamique ou extralemniscal (douleur + température + tact grossier) et le système lemniscal (sensibilité proprioceptive + vibration + tact fin et discriminatif).
La sensibilité d’un hémicorps est véhiculée vers le cortex pariétal opposé par le tractus spinothalamique et le tractus lemniscal, comportant chacun 3 neurones. Les 2 systèmes cheminent côte à côte sauf dans la moelle où le tractus spinothalamique croise immédiatement la ligne médiane pour monter du côté opposé alors que le tractus lemniscal monte du même côté de la moelle dans les cordons postérieurs et ne croise la ligne médiane qu’à la partie basse du bulbe.
Description : examiner les 4 membres, le tronc, le cou et la face, comparer les 2 côtés.
N’examiner que si les sensibilités tactile, vibratoire et du sens de position sont normales :
Explication physiopathologique : un déficit sensitif est dû à une lésion d’un ou des 2 systèmes sensitifs (spinothalamique et lemniscal) à un niveau quelconque de leur trajet des récepteurs sensitifs au cortex ( système nerveux périphérique (tronc, plexus, racine dorsale), moelle (syndromes médullaires), tronc cérébral (syndromes alternes), thalamus (syndrome thalamique), cortex sensitif pariétal (syndrome pariétal).
Explication physiopathologique : une vision normale implique l’intégrité :
Orientation étiologique : si baisse de l’acuité visuelle persistante après correction des troubles de réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme) + normalité des milieux transparents de l’œil (cornée, chambre antérieure, cristallin à la lampe à fente ; corps vitré au fond d’œil) : atteinte neurologique ( neuropathie optiqueneuropathie optique).
Description : champ visuel d’un œil = espace perçu par cet œil lorsqu’il fixe un point précis.
Par confrontation, patient assis en face de l’examinateur et regardant les yeux de l’examinateur
Par coupole de Goldmann ou appareils automatiques
La voie visuelle comporte 3 neurones : 1er : rétine, 2e : de la rétine au corps géniculé latéral et 3e : du corps géniculé latéral au cortex occipital. Le lobe occipital reçoit les fibres permettant la vision de l’hémichamp visuel controléral. Les fibres issues de la rétine nasale croisent la ligne médiane au niveau du chiasma. Une anomalie du champ visuel : d’un seul œil indique une lésion en avant du chiasma ; des 2 yeux indique une lésion du chiasma ou en arrière du chiasma.
Description : observer la position des paupières, la fréquence des clignements, faire ouvrir et fermer les yeux.
1. Total (III droit) ; 2. Partiel (signe de Claude Bernard Horner droit) ; 3. Bilatéral et incomplet (syndrome myasthénique)
Chez un patient conscient :
Exophtalmie : protrusion du globe masse intra- ou rétro-orbitaire, hyperthyroïdiehyperthyroïdie.
Strabisme (perte du parallélisme des globes oculaires, avec diplopie) :
Ophtalmoplégie : impossibilité partielle ou totale de mouvoir le ou les globes oculaires. Elle indique une lésion touchant soit :
Anomalies des mouvements oculaires conjugués :
Les voies supranucléaires de la latéralité descendent du cortex vers le pont où elles décussent vers la formation réticulée pontique paramédiane (FRPP) qui contrôle le noyau abducens (NA). Le noyau abducens contient les motoneurones qui forment le VI et innervent le muscle droit externe (DE) assurant l’abduction. Il contient aussi les neurones internucléaires qui décussent immédiatement et montent par le faisceau longitudinal médian (FLM) controlatéral jusqu’au noyau du III (Ny III) dans le pédoncule. Le III innerve le muscle droit interne (DI) et assure l’adduction. « Le VI commande le III controlatéral. »
Le jeu pupillaire est commandé par l’action antagoniste de 2 muscles : le sphincter iridoconstricteur, innervé par le parasympathique (2 neurones), et le dilatateur, innervé par le sympathique (3 neurones).
Description :
Situation normale :
Anomalies des pupilles :
Au passage de l’obscurité (éclairer doucement les yeux par en dessous pour ne pas déclencher le réflexe photomoteur) à une forte luminosité (lumière vive sur les 2 yeux), la pupille anormale est celle qui varie le moins.
Fond d’œilFond d’œil.
Elle est assurée par les nerfs crâniens ayant un contingent sensitif : le V, nerf trijumeau, avec ses 3 branches (V1 : nerf ophtalmique, V2 : nerf maxillaire, V3 : nerf mandibulaire), le VIIbis et le IX. L’encoche massétérine est innervée par des branches issues de C1/C2.
Description : examen comparatif des deux hémifaces. Rechercher une asymétrie au repos, lors des mouvements involontaires (mimique, sourire) et lors des mouvements volontaires (hausser les sourcils, ouvrir et fermer les yeux, découvrir les dents, gonfler les joues, souffler, siffler). En cas de doute quant à l’ancienneté d’une anomalie de la face, regarder la carte d’identité ou des photos du patient.
Situation anormale : paralysie facialeparalysie faciale périphérique (VII) ou centrale.
En haut paralysie faciale périphérique droite : déficit global du territoire facial supérieur et inférieur avec signe de Charles Bell (la fermeture de l’œil étant impossible du côté paralysé, l’examinateur voit le globe se porter en haut et en dehors). En bas paralysie faciale centrale gauche : déficit prédominant sur le territoire facial inférieur, signe des cils de Souques (la fermeture de l’œil est possible mais incomplète, les cils paraissent plus longs).
Description : étudier le regard en position primaire, en excentration horizontale et verticale, chez un patient debout puis couché. Le nystagmus est un mouvement associé rythmique des deux globes oculaires, fait de 2 composantes opposées :
Souvent non perçu par le patient (parfois sensation désagréable brève à la fin d’un mouvement de la tête et des yeux, flou visuel ou oscillopsies).
Il se caractérise par :
Explication physiopathologique : trouble de la stabilisation du regard.
Orientation étiologique : syndrome vestibulaire, syndrome cérébelleux.
Au lit du malade :
Mesure de l’audition par audiométrie.
Anomalies de l’audition : recherche d’une surdité de transmission (atteinte oreille externe ou moyenne : CO normale et CA anormale) ou de perception (atteinte VIII ou oreille interne : CA et CO anormales).
Description : recherche d’une raideur rachidienne :
Orientation étiologique : syndrome méningésyndrome méningé.
Vue de la face externe de l’hémisphère gauche chez un sujet droitier. Les aires du langage sont situées dans l’hémisphère dominant.
L’examen sera complété par un examen complet par un orthophoniste.
Anomalies :
Orientation étiologique :
Attention :
Explication physiopathologique : 3 étapes du processus mnésique.
Description :
Anomalies :
Orientation étiologique : syndrome de Korsakoff, ictus amnésique, syndrome démentielsyndrome démentiel.
LCS : liquide céphalospinal = LCR : liquide céphalorachidien
Examens systématiques :
A gauche : normal, clair, « eau de roche ». A droite : hémorragique au cours d’une hémorragie méningée.
Examens pratiqués selon les circonstances cliniques :
Situation normale : LCR normal :
Déficit moteur faisant suspecter un syndrome neurogène périphériquesyndrome neurogène périphérique, un syndrome myasthéniquesyndrome myasthénique ou un syndrome myogènesyndrome myogène.
Déficit sensitif faisant suspecter un syndrome neurogène périphérique.
Pour la détection : nécessite la participation volontaire du patient
Pour les vitesses de conduction : aucune contre-indication.
Enregistrement des activités électriques musculaires à l’aide d’une aiguille fine placée dans un muscle strié : muscle par muscle, au repos et lors d’une contraction maximale volontaire.
La stimulation répétée n’entraîne normalement pas de diminution d’amplitude de la réponse.
La stimulation appliquée sur la peau en regard du trajet du nerf moteur ou sensitif à étudier et enregistrement de l’activité électrique transmise grâce à des électrodes de surface. Permet de mesurer :
Explication physiopathologique : lésion d’un des 4 composants du système moteur élémentaire.
1. Tractus pyramidal ou cortico-spinal (syndrome pyramidal), 2. motoneurone périphérique (syndrome neurogène périphérique), 3. jonction neuromusculaire (syndrome myasthénique), 4. muscle squelettique (syndrome myogène).
Explication physiopathologique : lésions bilatérales du tractus pyramidal et du tractus géniculé au-dessus du bulbe (moelle allongée) siège des noyaux des nerfs bulbaires IX, X, XI.
Explication physiopathologique : déficit sensitif par lésion d’un ou des 2 systèmes sensitifs (spinothalamique et lemniscal) à un niveau quelconque de leur trajet des récepteurs sensitifs périphériques au cortex.
Atteinte du système spinothalamique : hypo- ou anesthésie cutanée thermoalgique.
Atteinte du système lemniscal : anomalie de la sensibilité profonde, proprioceptive et discriminative.
En pratique :
Atteinte focale : hypo- ou anesthésie limitée au territoire sensitif d’une racine, d’un plexus ou d’un tronc nerveux. Atteinte diffuse : hypo- ou anesthésie bilatérale, à prédominance distale, plus ou moins symétrique.
Dans la moelle, les 2 systèmes sensitifs sont dissociés : le tractus spinothalamique croise immédiatement la ligne médiane pour monter du côté opposé et le tractus lemniscal monte du même côté dans les cordons postérieurs et ne croise la ligne médiane qu’à la partie basse du bulbe.
Explication physiopathologique : atteinte directe du cervelet ou des voies cérébelleuses afférentes ou efférentes.
Attention : ne peut être objectivé qu’en l’absence de déficit moteur et de troubles de la sensibilité profonde.
Il associe des troubles de la statique (instabilité), de l’exécution du mouvement et du tonus musculaire.
Explication physiopathologique : atteinte du système extrapyramidal avec lésion de la voie nigro-striée et disparition des neurones dopaminergiques du locus niger uni- ou bilatéral.
TremblementTremblement :
Explication physiopathologique : atteinte globale des fonctions cognitives suffisamment sévère pour entraîner un retentissement sur la vie sociale du sujet.
Il est le plus souvent d’installation progressive et d’évolution chronique.
Objectivé par un MMS < 24/30 Objectivé par un MMS < 24/30, puis par des tests neuropsychologiques plus poussés.
Troubles de la mémoireTroubles de la mémoire :
C’est une URGENCE : si la cause n’est pas traitée, il met en jeu le pronostic vital (confusion puis coma).
Explication physiopathologique : désorganisation aiguë, presque toujours organique, du fonctionnement cérébral, s’accompagnant d’un trouble majeur du contrôle attentionnel.
Selon les critères du DSM-IV (classification internationale des troubles psychiques) :
Explication physiopathologique : « état ressemblant au sommeil », comportant une abolition de la conscience et de l’éveil comportemental, mais non réversible sous l’influence des stimulations.
En pratique, on étudie avec le coma des troubles de la conscience de moindre sévérité :
Le coma est un trouble de la vigilance, dû soit à une lésion directe soit à un dysfonctionnement de la substance réticulée activatrice ascendante dans le tronc cérébral, dont les causes sont multiples, neurologiques ou non neurologiques (souffrance ou lésions cérébrales bilatérales).
L’examen du patient dans le coma se fait en 3 temps :
Examen de la respirationExamen de la respiration :
Mouvements anormauxMouvements anormaux :
Syndrome méningéSyndrome méningé.
Réponse à la stimulation douloureuse (examen bilatéral)
Examen du ballottement passif et flexion des articulations des membres
Asymétrie si hémiplégie ou syndrome pyramidal
Réflexes ostéo-tendineux et réflexes cutanésRéflexes ostéo-tendineux et réflexes cutanés.
Explication : atteinte bilatérale des lobes frontaux (respectant les aires motrices primaires).
Explication physiopathologique : affection des méninges (des enveloppes du cerveau et de la moelle), associée à la présence d’une infection (méningite) ou de sang (hémorragie méningée) dans le liquide cérébrospinal occupant l’espace entre la pie-mère et l’arachnoïde (espace sous-arachnoïdien).
- Syndrome méningé + fièvrefièvre = méningite.
- méningite + signes neurologiques déficitaires ou crises d’épilepsiecrises d’épilepsie = méningo-encéphalite.
L’existence d’un syndrome méningé impose la réalisation en urgence d’une ponction lombaireponction lombaire et/ou d’un scanner cérébral :
- Si fièvre et syndrome infectieux sévère : méningite = ponction lombaire (sauf s’il existe des troubles de la conscience ou un déficit focal : scanner cérébral en première intention).
- Si température normale et céphalée à début explosif : hémorragie méningée = scanner cérébralscanner cérébral.